EMP
Changement d'horizon
Dernière mise à jour : 22 juil. 2019
Vous savez, quand on commence son apprentissage dans quelque chose (peu importe le domaine) au début on apprend très rapidement. Notre courbe de d'apprentissage monte en flèche et puis, après un certain temps, la vitesse à laquelle nous apprenons diminue. Au fur et à mesure que nous maîtrisons le sujet, une sorte de confort apparaît. C'était là que j'étais. J'étais trop bien, trop confortable. Pour faire court: je stagnait depuis un bon moment. J'avais besoin d'un nouveau challenge, un nouveau stimulant qui raviverait ma passion pour la photographie et qui, en même temps, me ferait progresser et m'améliorer. J'aurais pu commencer à m'intéresser à la photographie de studio.. mais ça ne m'a jamais vraiment attiré. C'est à ce moment que j'ai pensé à la photographie argentique. Ça a été comme une révélation, j'ai soudainement voulu devenir une sommité de l'argentique au Canada (pff... moi et mes idées de grandeur... c'est beau rêver!). Mais pourquoi l'argentique, parmi tant de choses que j'aurais pu choisir d'approfondir, pourquoi ça? Mon copain dirait: mais pourquoi pas? Moi... J'ai un millions de raisons qui justifient mon changement d'horizon. C'est un retour à la base. À mon sens, comment peut-on dire que nous maîtrisons un sujet si les origines de celui-ci n'ont pas été maîtrisés? Comprendre comment travailler en argentique c'est comprendre toute la théorie parfaitement, et ça c'est primordial. C'est également un type de photographie qui est plus limité. Nous vivons dans l'ère de la technologie, de nouveaux gadget sortent sur le marché aux deux secondes. Les compagnies se battent les unes contre les autres pour sortir LA caméra qui a le plus de fonctionnalités, le plus de mégapixels, le plus de ci et le plus de ça. Ce qui fait que nous n'avons plus autant besoin de penser à nos photos, à la composition qu'avant parce que le nombre de clics est illimité. Les caméras argentiques sont souvent limitées au niveau de la vitesse d'obturation, et nous choisissons l'iso en sélectionnant le film qu'on installe dans la caméra. C'est un défi en soi de gérer les «lacunes» de la caméra pour réussir à avoir un bon résultat même si je n'ai pas accès à la multitude de paramètres que la DSLR moderne peut m’offrir. Selon-moi, se mettre des contraintes ne peut qu'améliorer la capacité à surmonter des difficultés tout en «boostant» sa créativité (j'ai inventé un mot ici? je ne sais pas, mais j'espère que tout le monde comprend ce que je veux dire! ) .
Ce qui m'a attiré aussi c'est le potentiel de faire tout de A à Z. En utilisant des caméras à films, je peux choisir le style de base en sélectionnant un modèle de rouleau de film précis (chaque compagnie a son style particulier, et de modèle en modèle dans une même compagnie le style change aussi). J'ai le plaisir de penser à comment je vais prendre ma photo, réfléchir plus à ce que je fais, me pratiquer à visualiser dans ma tête ce que je veux comme résultat final. Il m'est aussi possible de développer moi-même mon rouleau de film, le scanner moi-même avec les paramètres que je désire, les éditer et les publier. C'est un processus complexe, mais fascinant et satisfaisant à maîtriser.
Bref, pour pleins pleins pleins de raisons, la petite fille qui écoute de la musique des années 80 et qui a toujours aimé la mode et la culture de ces années là en général est tombée en amour le type de photos qui se faisait dans ce temps là.. Je crois que tous ceux qui me connaissent personnellement n'en seront pas étonnés.
Eli
